La chaudière à fioul : c’est terminé
La chaudière au fioul que l’on pouvait retrouver dans environ 3,5 millions de foyers s’est vu être interdite dans tous les commerces par le ministère de la Transition écologique, ce vendredi 1er juillet et ne pourra pas remplacer les autres chaudières.
Les nouveaux appareils de chauffage doivent respecter le plafond d’émissions de gaz à effet de serre, soit 300 grammes d’émissions de CO2 par kilowatt par heure fixé par la législation « Empêcher l’installation d’appareils neufs alimentés au charbon et au fioul ».
Quelles sont les véritables raisons de l’interdiction de la chaudière à fioul ?
Plusieurs raisons économiques et écologiques ont incité le ministère à prendre cette décision :
Pollution : L’extraction du pétrole, sa transformation et la combustion des combustibles domestiques émettent beaucoup de gaz à effet de serre. De plus, comme il s’agit d’énergie fossile, elle ne peut pas être régénérée.
Coûts énergétiques élevés : Le kérosène est beaucoup plus cher que le bois de chauffage (bûches ou granulés) et légèrement plus cher que le gaz naturel, même s’il a baissé en 2020, en partie à cause de l’épidémie de coronavirus.
Confort de chauffage faible : La plupart des chaudières au fioul ont été installées avant 2020, même si les appareils modernes bénéficient de technologies performantes comme la technologie à condensation. Par conséquent, il est moins efficace et certains appareils sont complètement obsolètes.
Ce chauffage est logiquement incompatible avec les transitions énergétiques et est interdit dans les cas suivants :
Les chaudières au fioul, qu’il s’agisse de maisons unifamiliales ou d’appartements en colocation, ne peuvent plus être installées dans les appartements neufs.
Si vous rencontrez une erreur non corrigible, vous devrez remplacer la chaudière par un autre type d’appareil.
Si vous souhaitez effectuer une rénovation énergétique dans un appartement équipé d’une chaudière au fioul, vous devez sélectionner un nouveau mode de chauffage. Des soutiens financiers sont mis à votre disposition pour vous aider.
Quel est le réel but de ce décret ?
Cependant, le but de ces nouvelles mesures est de supprimer en douceur ce système de chauffage dans les années à venir et non de forcer la maison. Par conséquent, malgré cette interdiction, il existe encore quelques exceptions qui permettent aux ménages équipés de chaudières au fioul de continuer à l’utiliser.
Si votre système présente une défaillance réparable, vous pouvez effectuer les réparations nécessaires.
En cas d’utilisation d’une autre installation (chaudière gaz, pompe à chaleur) en système principal, il est possible de retenir le fioul en système d’appoint.
S’il est techniquement impossible d’installer un autre système dans un bâtiment existant et que le mazout est bon marché, le texte offre la possibilité de dérogations.
Les appartements qui disposent déjà d’un chauffage au mazout peuvent continuer à l’utiliser tant qu’il est en parfait état.
Si vous devez remplacer une chaudière au fioul, il existe plusieurs autres systèmes de chauffage que vous pouvez utiliser pour bénéficier des aides de l’État.
N’y aura-t-il pas des risques de pénurie dans les années à venir ?
Bien que l’objectif soit d’inciter les particuliers à changer de mode de chauffage pour éviter les pannes permanentes, plutôt que de les obliger à remplacer la chaudière si elle fonctionne encore. Il y a cependant une question que qui turlupine plus d’un : Mais qu’en est-il de l’approvisionnement ?
Le fioul, troisième énergie de chauffage en France (après le gaz et l’électricité), est fabriqué à partir de pétrole brut et dépend donc des importations et donc des conditions géopolitiques. Mais au contraire. Cela fait craindre des pénuries et des hausses de prix encore plus fortes.
Les prix du kérosène ont déjà fortement augmenté, soit + 84 % entre le premier semestre 2021 et 2022. Au cours d’une année, les ménages utilisant 2000 litres de kérosène par an ont été facturés de 1717 € à 3160 €. A l’exception du bois dont le prix est inférieur au fioul (+ 20%), le fioul reste la seule énergie qui ne bénéficie pas de boucliers comme l’électricité et le gaz.
Quelles sont les alternatives pouvant palier à cette mise en interdiction des chaudières au fioul ?
Avec cette nouvelle interdiction, il est important que vous sachiez vers quoi vous retournez. A cet effet, nous avons :
Gaz naturel
Une option qui nécessite une connexion au réseau de la ville. Cependant, de nombreuses habitations au fioul sont situées en zone rurale et ne sont pas raccordées au gaz de ville. Par ailleurs, le chauffage au gaz devrait dans un premier temps disparaître progressivement dans les constructions neuves.
Cette interdiction de gaz est en vigueur depuis le 1er janvier 2022. Ceci sans citer le prix de l’essence qui s’élève. Cela signifie que cette alternative n’est pas non plus actuellement la meilleure idée pour les chaudières à condensation.
Pompe à chaleur (PAC)
Le choix de la pompe à chaleur dépend de nombreux critères et il existe de nombreuses différences entre les fabricants. La qualité du produit et sa taille correcte sont importantes pour obtenir des performances optimales et éviter que les factures d’électricité ne montent en flèche lorsque la pompe à chaleur tombe en panne en raison de son incapacité à résister à des températures extrêmes lors d’hivers rigoureux et même pires.
Avec une pompe à chaleur air-eau, la prime à la conversion peut atteindre jusqu’à 9 000 €. N’oubliez pas de vérifier la compatibilité entre les radiateurs et les professionnels lors de votre visite technique.
Granulés de bois (« biomasse »)
Aujourd’hui, le bois est l’énergie de chauffage la plus économique et surpasse de loin ses trois principaux concurrents : l’électricité, le gaz et le kérosène. Les ventes de chaudières augmentent chaque année, y compris en 2020 et 2021, malgré leur bonne santé.