9 décembre 2024 | Immobilier

Censure du gouvernement

La censure du gouvernement Barnier plonge l'immobilier dans l'incertitude, suspendant des réformes clés pour 2025.

Un coup dur pour le secteur immobilier

La récente censure du gouvernement Barnier par l’Assemblée nationale a bouleversé le paysage politique et économique en France. Avec cette décision, le marché immobilier, déjà fragile, entre dans une nouvelle phase d’incertitude. Plusieurs réformes clés, prévues dans le projet de loi de finances pour 2025, se retrouvent suspendues. Cet article fait le point sur les conséquences pour le secteur.

Une reprise immobilière compromise

Avant la chute du gouvernement, le marché immobilier montrait des signes de reprise. Les professionnels comptaient sur des mesures comme l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) et des ajustements pour les passoires énergétiques. Désormais, ces projets sont gelés, freinant la dynamique amorcée.

Les principales mesures suspendues

  1. Élargissement du PTZ : Ce dispositif devait inclure les maisons individuelles et les zones rurales, offrant un accès élargi aux primo-accédants. La suspension retarde son application, au grand désarroi des professionnels.
  2. Réforme des frais de notaire : Une augmentation de 0,5 % des frais avait été envisagée pour soutenir les départements. Ce projet controversé devra attendre un éventuel consensus politique.
  3. Calendrier « Climat » pour les passoires thermiques : Une proposition visait à assouplir les interdictions de location pour les logements classés G. En l’absence de nouvelles lois, le calendrier initial s’appliquera dès janvier 2025.
  4. Prolongation du dispositif Pinel : Ce programme, qui devait prendre fin en 2024, pourrait être étendu jusqu’en mars 2025. Cette prolongation reste incertaine.
  5. Réforme de la fiscalité des meublés de tourisme : Destinée à réduire les avantages fiscaux pour les bailleurs en meublé, cette réforme est suspendue.

Conséquences pour le marché et les ménages

La censure politique a des impacts directs sur les acteurs du secteur et les ménages :

  • Retard de la relance : Les promoteurs et constructeurs, déjà affaiblis, doivent faire face à une attente prolongée. Les nouvelles mesures pourraient n’entrer en vigueur qu’au second semestre 2025.
  • Moral en berne : L’incertitude décourage les acheteurs, ralentissant encore plus le marché.
  • Conditions de vie dégradées : Sans réformes, les familles continueront de subir un marché tendu avec peu d’offres adaptées.

L’impact sur les taux immobiliers

Les perturbations politiques pourraient aussi affecter les taux de crédit immobilier. Bien que les banques affichent une volonté de soutenir les emprunteurs, les incertitudes pourraient déstabiliser les marchés et entraîner une hausse des taux d’emprunt.

Appels à la responsabilité politique

Face à cette situation, plusieurs voix s’élèvent pour demander des actions rapides :

  • Professionnels du logement : Les acteurs comme la Fédération française du Bâtiment appellent à des mesures d’urgence pour relancer le marché.
  • Experts économiques : Ils mettent en garde contre les risques pour l’emploi et les rentrées fiscales si le secteur ne bénéficie pas de soutiens immédiats.

En conclusion

La censure du gouvernement Barnier plonge le marché immobilier dans une nouvelle crise. Les mesures attendues pour 2025 restent en suspens, retardant la reprise. En attendant, les acteurs du secteur appellent à un dialogue politique pour débloquer rapidement les réformes nécessaires. L’avenir de l’immobilier dépendra de la capacité des responsables à surmonter cette impasse institutionnelle.

Sources : France Bleu / Capital / PAP / Journal de l’Agence

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