19 novembre 2024 | Immobilier

La hausse du SMIC de novembre 2024

Découvrez comment la hausse du SMIC, combinée à la baisse des taux d’intérêt, améliore l’accès à la propriété.

Un impact sur le pouvoir d’achat immobilier des Français

Le 1er novembre 2024, une hausse anticipée de 2 % du SMIC a eu lieu, portant le montant à 1 801,80 € brut (soit 1 426,30 € net). Cette augmentation, qui représente un gain de 35 € brut par mois, intervient dans un contexte où les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont en baisse depuis un an. Ce cumul de facteurs positifs redonne de l’air au pouvoir d’achat immobilier, en particulier pour ceux qui perçoivent le salaire minimum. Une étude de Vousfinancer, relayée par Le Journal de l’Agence, et Le Figaro Immobilier, confirme que cette revalorisation, couplée à la baisse des taux, permet une amélioration de l’accès à la propriété pour de nombreux Français.

Un coup de pouce au pouvoir d’achat immobilier

La hausse du SMIC, annoncée par le Premier ministre Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale, vise à soutenir le pouvoir d’achat face à une inflation persistante. Cette augmentation de 2 % est la première d’une série de revalorisations en 2024, après celle de janvier, et s’inscrit dans un effort continu pour compenser les hausses des prix des biens de consommation. Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, analyse cette dynamique en soulignant que la capacité d’emprunt des travailleurs au SMIC a augmenté de 13 % en un an, passant de 82 109 € à 93 019 €.

Une autre donnée importante : le salaire minimum a donc progressé de 3 % net sur un an, mais la baisse des taux de crédit (passant de 4,50 % à 3,6 % en moyenne sur 25 ans) a eu un effet bien plus significatif sur la capacité d’emprunt des ménages. Pour une mensualité égale à 33 % du SMIC et sans assurance, cela permet à de nombreux Français d’emprunter plus pour acheter un bien immobilier.

Disparités sur le marché immobilier selon les villes

Bien que le pouvoir d’achat immobilier augmente dans toutes les villes étudiées, les écarts restent significatifs d’une région à l’autre. Selon Vousfinancer, dans certaines villes, il est désormais possible d’acheter des surfaces plus grandes grâce à la hausse du SMIC et à la baisse des prix de l’immobilier. En revanche, d’autres grandes métropoles restent particulièrement chères.

Les meilleures performances sont enregistrées à Saint-Étienne, où un salarié au SMIC peut acheter jusqu’à 72 m², à Le Mans avec 52 m², et à Le Havre avec 44 m². Ces villes bénéficient non seulement de la baisse des prix de l’immobilier, mais aussi d’une dynamique favorable en termes de revalorisation des salaires.

À l’inverse, des villes comme Lyon, Nice, et Aix-en-Provence présentent des résultats moins impressionnants, avec des surfaces de seulement 20 m² à Lyon, et 18 m² à Nice et Aix-en-Provence. Paris, comme à son habitude, reste en dernière position avec seulement 10 m², malgré une baisse des prix ces derniers mois. Ces différences entre les villes reflètent non seulement l’influence des prix locaux, mais aussi la diversité du marché immobilier à travers la France.

Les villes où le pouvoir d’achat a le plus augmenté

Le Journal de l’Agence a également souligné que Le Mans, Villeurbanne, et Grenoble figurent parmi les villes où l’augmentation du pouvoir d’achat immobilier a été la plus marquée. Par exemple, à Le Mans, la baisse des prix de l’immobilier (près de 12 %) a permis à un salarié au SMIC d’augmenter son pouvoir d’achat immobilier de 12 m², soit une pièce supplémentaire.

En revanche, certaines villes comme Reims, Marseille, ou Tours ont vu une hausse des prix qui limite l’ampleur de cette amélioration, même si le pouvoir d’achat reste positif.

Le retour des banques et des prêts attractifs pour les primo-accédants

Un autre facteur facilitant l’accès à la propriété est la détente des conditions d’emprunt. Depuis un an, les banques ont assoupli leurs critères, et les prêts bonifiés destinés aux primo-accédants sont désormais plus accessibles. Des dispositifs comme les prêts à l’accession sociale (PAS) ou encore la possibilité d’emprunter sans apport dans certains cas ont permis à de nombreux jeunes de devenir propriétaires, même avec des revenus modestes.

Les banques proposent désormais des prêts à mensualités progressives ou des crédits avec différé d’amortissement, ce qui augmente la capacité d’emprunt des ménages modestes. Sandrine Allonier explique que ces mesures sont particulièrement favorables aux jeunes de moins de 35 ans, qui bénéficient de conditions plus souples et d’une plus grande flexibilité.

Sources

Le Journal de l’AgenceVous FinancerLe Figaro Immobilier

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